Viellir chez soi: Un chef de file en gouvernance et renouvellement
Publié le 16 octobre, 2018
Donna McHugh ne prévoit pas déménager de sitôt de la Unified Saint John Co-op.
À 74 ans, Donna siège encore au conseil d’administration et elle a joué un rôle clé dans les récents changements apportés à la structure de la coopérative. Cette année, elle a reçu un prix pour ses services à l’habitation coopérative au Nouveau-Brunswick. «La coopérative ne cesse jamais de m’étonner», déclare-t-elle. «C’est agréable d’être reconnue.»
Donna et son époux John faisaient du camping il y a 27 ans quand son fils lui a dit qu’il avait envoyé une demande d’adhésion à la coopérative pour le couple. «Je ne savais pas ce qu’était une coopérative», dit-elle, et elle était certaine qu’elle ne voulait pas y vivre. Maintenant, elle ne veut plus partir. «Tant que je serai capable, que j’aurai encore toutes mes facultés et que je pourrai me le permettre, je resterai. Je suis en sécurité ici. J’ai des amis et j’aime vivre ici.»
L’époux de Donna est décédé il y a un peu plus d’un an. Il était bien connu dans la coopérative, un artisan accompli qui était populaire auprès des enfants. «Il était connu comme le maire d’Elliott Row», précise-t-elle en riant. «Moi, je n’ai jamais eu de titre.». Donna reconnaît qu’il est difficile de vivre seule – elle a été mariée pendant 54 ans – mais la coopérative est maintenant son chez-soi. «J’aime mieux être ici avec mes souvenirs qu’ailleurs sans eux.»
La coopérative ne représente pas que des souvenirs pour elle. Donna a également écrit une page d’histoire. En tant que membre du comité directeur qui a étudié la fusion de huit coopératives, elle a joué un rôle essentiel pour aider à créer la Unified Saint John Co-op. «Honnêtement, lorsque nous avons amorcé ce projet, nous n’étions pas très chauds à l’idée», indique-t-elle. «Je n’aimais pas l’idée et je me disais “ils vont devoir me convaincre sur cette question”, mais lorsque j’en ai appris plus à ce sujet, je pouvais voir la logique de la fusion.»
«Sur le plan financier, c’était très logique. Les petites coopératives ne sont pas toujours capables d’obtenir du financement pour effectuer des réparations majeures. Nous avons réalisé quatre ou cinq de nos principaux projets cet automne. Voici comment j’expliquais la cette situation : “C’est comme si nous étions dans la baie de Fundy. J’aimerais mieux être dans un navire de croisière que seule dans une chaloupe? Ça brasse beaucoup et c’est très venteux. Seul, on pourrait se noyer.»
La fusion a été officialisée le 1er janvier 2016. Un membre de chacune des petites coopératives siégeait au conseil de la Unified Saint John Co-op. «C’est différent», souligne Donna. «Nous ne sommes pas aussi étroitement soudés qu’auparavant, mais sur le plan financier nous sommes plus solides. Il faudrait peut-être avoir une personne qui serait chargée de rassembler les gens, de leur rendre visite et de vérifier s’ils vont bien.»
Donna travaille dans un marché local deux jours par semaine et, même si elle ne conduit pas, elle trouve qu’il est facile de prendre l’autobus ou de marcher jusqu’au centre-ville de Saint John. «La vie dans une coopérative est remplie de surprises. La coopérative traite vraiment bien ses membres et c’est un endroit sûr pour élever des enfants. Tant que vous travaillez pour le bien de la coopérative, elle vous le rendra bien.»
Ce profil a d’abord été publié dans le bulletin électronique de la FHCC le 15 décembre 2016.
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