#HumainsHabitationCoopérative : Michelle poursuit ses études pour obtenir sa maîtrise en gestion des coopératives afin de devenir leader
Publié le 24 septembre, 2020
Michelle Cooper-Iversen, chef des opérations à la Co-operative Housing Federation of BC, a beaucoup de pain sur la planche cette année. Non seulement elle supervise les travaux visant à garder la CHF BC et ses filiales (dont la COHO Management Services Society et le Community Land Trust de la C.-B.) fortes et actives durant une pandémie, mais elle poursuit également ses études de maîtrise en gestion des coopératives et des caisses de crédit à l’université Saint Mary’s.
Je ne connaissais pas beaucoup de choses au sujet des coopératives lorsque j’ai postulé pour ce poste, mais je voulais travailler pour un organisme sans but lucratif.
Les gens parlent de l’histoire des coopératives en commençant par les pionniers de Rochdale dans les années 1800, mais à mon avis ce n’est qu’une partie de l’histoire parce que le travail coopératif a dû être un moyen de survie économique dans les communautés depuis longtemps. Il est naturellement ancré dans les gens. Dans beaucoup de collectivités, si vous réfléchissez à leur mode de fonctionnement, il y a ce concept de partage de la nourriture et des ressources. Il n’est peut-être pas aussi bien structuré que les sept principes coopératifs.
J’en apprends davantage sur les écrits de W.E.B. Du Bois, qui a suggéré que les Afro-Américains forment des coopératives pour répondre à leurs besoins économiques afin de s’enrichir individuellement parce que le racisme travaille contre eux.
Ma grand-mère, par exemple, avait ce qu’on appelait un « sou-sou ». Elle était antillaise française et elle demandait à 10 familles d’y mettre chacune 100 $ par semaine pendant 10 semaines. Cela signifiait qu’en une semaine, une de ces familles recevait 1 000 $, et c’était ainsi qu’elle pouvait payer pour célébrer Noël. Je pense donc toujours à ces choses que nous faisons et qui sont de nature coopérative, sinon formelle.
Ce qui m’a vraiment intriguée dans le programme de Saint Mary’s, c’est quand j’ai participé à son stage de trois jours pour cadres. L’animateur a présenté le concept voulant que de nombreux organisme à but lucratif, ou capitalistes, tentent de créer de la valeur par le biais de la propriété psychologique et de la gestion de loyauté, ce qui est tout à fait intrinsèque au modèle coopératif. Les gens ne veulent pas soutenir un organisme qui est là juste pour l’argent et les grands organismes s’en rendent compte. Pour attirer des clients, ils doivent essayer d’exploiter cette préoccupation pour la communauté. Bien sûr, les coopératives le font depuis toujours, mais en profitent-elles autant que les organismes à but lucratif ? Et pourrions-nous en faire plus ? Cela m’a intriguée et c’est la raison pour laquelle je me suis inscrite au programme de Saint Mary’s.
Le programme est excellent, parce que je ramène tout ce que j’apprends à mon travail. J’en parle constamment à Thom Armstrong. D’ailleurs, notre dernière conversation a porté sur l’innovation : à quel point sommes-nous innovants ?
Notre conseil d’administration est très innovant. Nous avons montré la voie bien avant l’arrivée de la pandémie. Pendant très longtemps nous n’étions que la CHF BC et la COHO, mais arriva ensuite le Land Trust (la fiducie foncière), une entreprise immobilière à vocation sociale, et vous avez alors affaire à une structure de gouvernance complexe. Le conseil d’administration de la CHF BC a donc passé beaucoup de temps à examiner sa structure.
Cela nous a également amenés à nous pencher sur la technologie et sur la manière dont nous pouvons nous rencontrer et communiquer de façon efficace, ce qui nous a amenés à Microsoft Teams. Et tout cela s’est produit en 2018, et s’est avéré crucial pour la façon dont notre conseil d’administration et notre personnel ont géré la COVID-19.
La COHO aussi a été innovante, investissant dans un nouveau logiciel de gestion immobilière dans le nuage bien avant la COVID-19. Si nous n’avions pas fait cela, nous n’aurions pas pu être si agiles cette année.
Cette année, nous sommes 12 dans la cohorte de Saint Mary’s. J’aime le fait que ce soit un mélange de personnes provenant de coopératives alimentaires, de caisses de crédit et de coopératives de travail. Cela donne vraiment une perspective élargie. Dans notre cours sur la mondialisation, nous avons étudié la crise financière de 2008 et je ne m’étais pas rendu compte que les coopératives avaient fait preuve d’une telle résilience et avaient survécu à cette période. Il sera intéressant de voir comment les coopératives s’en sortent pendant cette pandémie.
À mon avis, c’est un programme formidable. Il m’a certainement permis d’améliorer ma connaissance du secteur coopératif. Je fais maintenant partie d’un groupe de finissants, et nous allons parler du programme et de la façon dont nous avons géré l’équilibre études-travail. Je dois dire que c’était un véritable défi, vraiment mes trois mois les plus difficiles, alors qu’il fallait aider la CHF BC et ses affiliées à s’adapter à la pandémie, tout en étudiant et en faisant des devoirs. Mais j’ai très bien réussi, et j’en suis vraiment fière !
Je siège également au conseil d’administration de la BC Co-operative Association. J’ai examiné notre équipe de direction et leurs points forts, et j’ai senti que je pouvais nous aider à rester pleinement engagés dans le secteur coopératif, même si nous sommes extrêmement occupés par la croissance et le développement.
Tout au long de 2020, notre série Humains du logement coopérative vous fera découvrir des personnes qui font de leur coopérative un meilleur endroit ou qui démontrent l’importance de l’habitation coopérative. Dites-nous à info@fhcc.coop qui vous aimeriez voir dans la prochaine édition.
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