Les avantages de vivre dans une coopérative pendant la pandémie
Publié le 17 mars, 2022
Nicky Courchesne
Lorsque j’ai lu récemment dans le journal que le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario pense que le pire est derrière nous et que les restrictions sont en voie d’être assouplies, j’ai commencé à réfléchir aux changements apportés à notre vie coopérative depuis le début de la pandémie il y a deux ans.
Les présentations et les entrevues d’orientation en personne, les réunions de comité et la plupart de nos activités sociales qui faisaient partie du tissu de notre communauté coopérative ont disparu.
Il n’y a plus non plus de présence en personne à nos assemblées annuelles et générales des membres, bien que nous ayons pu tenir nos deux dernières assemblées générales d’automne à l’extérieur dans notre zone commune devant le garage, malgré le temps frisquet.
Nous avons maintenant un nouveau mot dans notre vocabulaire collectif : pivoter. Nous avons dû passer aux réunions en Zoom pour poursuivre les activités de la coopérative et assumer nos responsabilités en tant que membres. Certains de nos comités ont tenu leurs réunions sur Zoom et notre comité d’adhésion a pu organiser des orientations, des entrevues et des séances de formation en Zoom.
Esprit coopératif
Mais à travers tout cela, dès les premiers jours de la pandémie, notre esprit coopératif, même s’il a été mis à l’épreuve, est resté inébranlable.
Au début du premier confinement, notre comité social nous a demandé de décorer nos vitres avec des dessins et de l’humour pour amuser les enfants qui se promenaient dehors avec leurs parents. Une compétition amicale s’est amorcée entre voisins au fur et à mesure que les thèmes changeaient.
Nos corvées de nettoyage annuelles du printemps et de l’automne ont toujours eu lieu, à l’extérieur bien sûr, mais nos populaires déjeuners-partage à l’intérieur dans notre centre communautaire ont été annulés.
Les membres actifs du sous-comité de jardinage ont continué à travailler à l’extérieur et les couleurs vibrantes des jardins de fleurs ont apporté du réconfort à tout le monde, surtout à ceux qui étaient isolés dans leur logement. Quelques soirées cinéma en famille ont été organisées à l’extérieur de notre garage. Les familles ont apporté leurs chaises de jardin, leurs collations et beaucoup d’insecticide !
Les voisins discutaient dans l’allée, assis à distance dans leurs chaises de jardin, tout en se tenant au courant des dernières nouvelles et des événements, même s’ils étaient limités.
Activités pour nos jeunes
Notre comité social a organisé un quiz Zoom pour nos jeunes.
Et quelques familles et leurs jeunes adolescents ont joué un rôle déterminant dans l’organisation des deux dernières célébrations d’Halloween à l’extérieur de notre aire commune. Les membres ont déposé des bonbons plus tôt et les adolescents ont ensuite préparé des sacs de friandises individuels.
En même temps, les membres qui souhaitaient participer au concours de sculpture de citrouilles se sont fait livrer des citrouilles, des outils de sculpture et des chandelles dans leur logement par les membres du comité social.
Le soir de l’Halloween, les enfants de la coopérative ont pu porter leurs costumes et se rassembler à l’extérieur, masqués et socialement distants, pour recevoir leurs friandises. Les citrouilles sculptées ont été jugées et exposées à l’extérieur sur la terrasse de notre centre communautaire fermé. De l’avis général, tout le monde s’est bien amusé.
Entraide entre voisins
Mais ce qui m’a le plus touché, c’est la façon discrète dont les membres ont tendu la main à d’autres personnes bloquées chez elles, en particulier nos membres à risque, par des appels téléphoniques amicaux ou des propositions de faire des courses ou d’aller chercher des produits d’épicerie. Certains ont laissé des petits colis de soins aux voisins. Au cours des deux derniers hivers, les allées ont été régulièrement et « mystérieusement » déneigées.
Lorsque les vaccins ont commencé à être disponibles l’année dernière, le site Web de Santé publique Ottawa a été difficile à naviguer pour certains de nos membres qui ne maîtrisent pas la technologie, moi y comprise. Une membre a relevé le défi et a aidé plusieurs d’entre nous à réserver nos deux rendez-vous pour la vaccination. Elle a été généreuse de son temps et de ses efforts plus tard lorsque des vaccins de rappel sont devenus disponibles. Je lui suis tellement reconnaissante pour son aide et je sais que beaucoup d’autres membres ressentent la même chose.
Tout au long de cette période difficile et éprouvante, où j’ai dû faire face aux blocages et aux restrictions, aux vagues et aux variantes, j’étais reconnaissante de vivre dans ma coopérative, où les voisins ont montré qu’ils se soucient des autres. Les membres pouvaient sentir qu’ils n’étaient pas seuls, même si nous étions séparés en raison des restrictions de santé publique. Mon mari et moi habitons l’Alliance Co-operative depuis 28 ans et nous ne voulons pas être ailleurs.
Nicky Courchesne est membre de l’Alliance Housing Co-operative à Ottawa, en Ontario, depuis 1994.
Ne manquez pas les dernières nouvelles du mouvement coopératif, ainsi que des exemples de réussites et des ressources utiles pour votre coopérative. Inscrivez-vous ici pour recevoir notre Bulletin électronique toutes les deux semaines directement dans votre boîte aux lettres!