Membre fondatrice raconte la genèse de la coopérative d’habitation Mile End

Publié le 01 octobre, 2019

Isabelle Anguita est habitante du quartier Mile-End à Montréal depuis 25 ans.

Il y a dix ans, elle s’apercevait que l’embourgeoisement était un phénomène qui défavorisait les habitants de son quartier, notamment des gens à faible revenu et les artistes. C’est à ce moment-là qu’Isabelle et d’autres membres fondateurs ont considéré la possibilité de développer un éco village en utilisant le modèle d’habitation coopérative. Les 92 logements dans la coopérative d’habitation Mile End offrent une mixité sociale et économique mais qui favorise les habitants du quartier dans le processus de sélection des membres. Il y a aussi une garderie où les membres de la coop ont priorité.

Au début, les membres avaient des grandes ambitions pour leur coop écologique mais les coûts élevés de certains éléments les ont menés à faire des compromis. Par exemple, l’énergie géothermique était trop chère donc ils ont plutôt choisi un système de récupération de chaleur des systèmes mécaniques qui fait circuler l’air chaud dans les logements. « Je n’ai jamais eu de factures énergétiques aussi raisonnables de ma vie », déclare Isabelle, qui habite dans la coop depuis janvier.

« Il faut avoir une certaine ouverture à la vie collective et démocratique pour vivre dans une coopérative d’habitation », admet Isabelle, qui adore sa nouvelle vie en coopérative. Il y a beaucoup de prises de décisions et tous les membres contribuent. « Ici, à la Coopérative Mile End, nous avons la chance d’avoir des personnes avec autant de capacités différentes et c’est incroyable la façon dont mes réseaux sociaux se sont développés depuis que je suis impliquée dans la coopérative », affirme Isabelle.