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Portrait de la nouvelle présidente de la FHCC, Tina Stevens

Publié le 31 août, 2020

En juin, après l’assemblée générale annuelle virtuelle, le Conseil d’administration de la FHCC a élu sa nouvelle présidente Tina Stevens, membre du Conseil d’administration représentant les communautés autochtones.

Le parcours de Tina dans le secteur de l’habitation coopérative a commencé lorsque sa mère, qui a eu une forte influence dans sa vie, est devenue une des premières membres de la Native Inter-Tribal Housing Co-op à London, en Ontario.

Elle a vécu dans la coopérative pendant environ cinq ans lorsqu’elle était enfant, seulement pour y revenir plus tard et y élever ses trois fils. « J’ai quitté London trois fois », dit-elle en riant, « mais j’y reviens toujours. En Ojibway mon nom signifie « petit pigeon », et c’est ce que font les pigeons. Ils s’installent et reviennent toujours au perchoir » !

Les enseignements des grands-pères reflètent les principes des coopératives

Membre du clan Loon (Huard) et de la Première nation Kitigan Zibi, Tina puise sa force dans ses racines ojibwées et croit que vivre dans l’esprit des sept enseignements de grands-pères est essentiel au maintien de communautés saines.

« Il y a certains enseignements qui reflètent absolument les principes de l’habitation coopérative », indique-t-elle. « Les coopératives favorisent l’égalité des membres, permettent à chacun d’avoir une voix où les gens se disent leurs vérités honnêtement, et maintiennent la tradition d’entraide et de rassemblement pour contribuer à une communauté. »

Carrière et bénévolat

Tina s’est d’abord lancée dans des études en génie aéronautique, une quête qui l’a menée en Californie pendant un certain temps après avoir commencé son programme à l’université Ryerson dans les années 1990. Toutefois, un cours facultatif qu’elle a suivi par intérêt en études administratives l’a amenée à travailler avec un conseil de bibliothèque, et elle est finalement devenue représentante des tribunaux et des clients auprès du service du Procureur général à London, en Ontario, un poste exigeant qu’elle occupe encore.

Son travail l’a amenée à s’impliquer dans le Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), où elle occupe le poste de directrice du Cercle autochtone. C’est par le biais de la SEFPO qu’elle s’est impliquée auprès des travailleurs de la Société d’aide à l’enfance, en faisant la promotion de la sensibilisation culturelle grâce au cours Voyage autochtone de la SEFPO. Tina aime faire partie de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine, de l’Association du logement sans but lucratif de l’Ontario et du Conseil des Canadiens, et elle est secrétaire du London & District Labour Council.

Ardente défenseure de l’habitation coopérative

Moins de six mois après son arrivée à la Native Inter-Tribal Co-op, elle siégeait au conseil d’administration et, peu après, elle est devenue la première membre autochtone au Conseil d’administration de la FHCC en 1995. Une nomination au Conseil de l’Ontario, dont elle est éventuellement devenue présidente, lui a donné la possibilité de parler de sa perspective autochtone sur la question du logement abordable.

« C’est une expérience d’apprentissage qui a été formatrice pour moi » a-t-elle indiqué. « Apprendre à connaître l’organisme et le mouvement coopératif plus global était important, et m’a aidée à devenir une défenseure plus forte non seulement pour ma propre coopérative, mais également pour l’habitation coopérative en général. »

En tant que présidente de la FHCC, Tina espère discuter avec le gouvernement fédéral de la Stratégie nationale sur le logement et promouvoir l’habitation coopérative comme meilleur modèle de logement abordable au Canada.

« J’ai beaucoup de respect pour les efforts de la FHCC en vue d’assurer que des logements abordables, et en particulier pour les Autochtones, sont disponibles. Une grande partie des problèmes auxquels sont confrontées les femmes autochtones proviennent du manque de logements stables. Alors, lorsque nous examinons des choses comme l’Enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées (EFADA) et les appels à l’action compris dans le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation, nous devons envisager les logements abordables et stables. »

Percussionniste et chanteuse, Tina explore actuellement le monde du jardinage. « Je ne suis pas une jardinière », proteste-t-elle. « C’est mon premier jardin. Mais je l’apprécie. » Collectivement, Tina continue de pratiquer ses traditions et ses enseignements, qui lui permettent de garder les deux pieds sur terre et lui donnent sa force.


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